Ce soir c’est l’histoire de Lola que je vous partage.
Jeune fille de 19 ans elle m’écrit un long message il y a quelques mois me retraçant un peu son parcours et surtout son engouement pour le massage. Aussi bien être massée qu’apprendre à masser. En fait Lola est dans un chemin de réconciliation avec le corps. Elle souhaite prendre un abonnement et me pose beaucoup de questions, je sens son besoin d’être rassurée. Nous échangeons par téléphone et convenons d’un premier rendez vous ensemble. Ce que j’avais pressenti s’avère juste. Lola est une jeune fille mal à l’aise et en sur vigilance constante.
La première séance est riche en émotions, Lola me raconte son histoire à demi mots. Je comprends que le massage qu’elle attend est plus qu’une simple détente musculaire. Le corps de Lola a besoin d’être mis en confiance.
Le massage est doux et réconfortant. Je peux prendre le temps, nous avons encore 5 autres séances à partager.
La première expérience est positive, Lola repart sereine et les jours suivants un sentiment de paix la remplit. Elle décide d’aller plus loin et plus vite dans sa démarche de réconciliation avec son corps et s’inscrit à l’initiation que j’organise 15 jours plus tard.
A partir de là la situation change. Lola annule 2 fois notre séance. Lorsqu’elle vient finalement je la sens dispersée. Nous prenons du de temps pour échanger. La nuit suivant la séance elle dort peu et quelques jours avant l’atelier elle annule sa participation en s’écroulant sous les excuses.

Parfois on aimerait que les choses se règlent plus vite, qu’en un battement de cils l’harmonie et l’abondance nous envahissent. Mais on oublie qu’il faut se laisser du temps. Contemplons tout le chemin déjà parcouru et donnons nous de la douceur, la première personne qui peut nous aimer pleinement c’est nous même.
C’est le message que je répondis à Lola quand elle se blâma d’espacer les séances de massage. Celles ci lui faisaient du bien mais elle n’avait pas estimé la puissance du toucher. Depuis, elle continue son chemin, à son rythme avec bienveillance.

Je pense qu’il serait bon d’être indulgent avec nous même.